Qu’est-ce qui vous a décidé à faire un retour sur scène pour cette tournée?
J’allais chercher ma « drogue » avec Notre Dame de Paris, je n’avais pas ce besoin de faire mon « Daniel Lavoie », mais on m’a convaincu que je ne pouvais passer à côté de souligner ce 40e de l’album qui a véritablement lancé ma carrière et ainsi remercier les fidèles fans.
Qu’est-ce que ça vous fait de voir l’engouement du public qui est au rendez-vous?
Je ne m’attendais pas à cet accueil! C’est certain qu’on espère toujours que les gens seront heureux car c’est énormément de travail de monter un spectacle, de trouver une équipe, d’organiser une tournée. J’ai la chance de travailler avec des professionnels extraordinaires, c’est une équipe d’enfer (choristes, pianiste, percussionniste, contrebassiste et batteur) et ils me surprennent soir après soir, je suis comblée. Je sens qu’on apporte du bonheur, de la joie et du réconfort dans la vie des gens.
Comment avez-vous sélectionné les pièces?
Bien sûr on retrouve plusieurs pièces de l’album Tension Attention, mais j’ai aussi choisi des chansons que les spectateurs voulaient entendre, des coups de cœur et ça s’adonne que ce sont les mêmes qui me font vibrer! Elles ont encore leur raison d’être car l’essence humaine ne change pas tant que ça. Certaines pièces prennent tout leur sens et sont même encore plus fortes aujourd’hui comme Ils s’aiment avec la guerre en Ukraine. Ça apporte une puissance qui me bouleverse. Jours de plaine de son côté est devenue au fil du temps la chanson pour les francophones de l’Ouest. J’ai écrit J’ai quitté mon île en 1971 et elle résonne encore.
Est-ce que vous écrivez toujours?
J’écris au quotidien dans différents cahiers. Parfois ce sont des réflexions, des essais, etc. C’est une discipline que je m’impose. D’ailleurs, j’ai publié un troisième livre de fables en 2022 : Humanismes.
Êtes-vous un grand consommateur de musique?
La musique est omniprésente dans ma vie dès que je me lève le matin. J’écoute beaucoup de classique et de jazz entre autres.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune artiste aujourd’hui?
C’est un métier exigeant. Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Tant qu’on est passionnés et qu’on le fait avec son cœur, on est à la bonne place. Le travail est la récompense et non le succès. Dans mon cas, ça a pris près de 15 ans avant qu’il se passe quelque chose!
Quels sont tes souvenirs les plus marquants en carrière?
Il y en a plusieurs! Je me souviens de la première partie d’Édith Butler au Patriote à Montréal au début des années 70. C’était ma première fois sur une scène professionnelle et j’ai eu le plus grand tract de ma vie. Il y a aussi mon apparition à la télévision française quand j’ai chanté Ils s’aiment, mon premier grand succès commercial en France.
Vous vivez en Italie depuis deux ans, vous êtes heureux de ce choix?
J’ai décidé de m’y établir pour apprendre l’italien. Dans l’équipe d’acrobates et de danseurs de Notre Dane de Paris, il y a beaucoup d’italiens et j’avais envie de pouvoir communiquer avec eux. Dans la vie, il ne faut pas attendre, quand on veut quelque chose, on fonce! C’est un privilège pour moi, j’aime la grande richesse de cette culture, la finesse et les subtilités de la langue et… la cuisine! Je suis en grand gourmand, je vais au marché chaque matin. J’aime l’Italie jusqu’au bout des orteils!
Daniel Lavoie cumule 54 ans de carrière, 24 albums et une centaine de chansons! Il a été intronisé en 2022 au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens et vient de sortir un album de compositions anglophones country-folk aux influences des années 30, Scrub Oak : The dog and the Moon.
Daniel Lavoie est en tournée avec Tension Attention – 40 ans le 27 mai au Théâtre Gilles Vigneault, le 3 juin au Théâtre Le Patriote, le 19 septembre à la Salle Odyssée. Pour les autres dates : www.lavoiedaniel.com/spectacles.html
